L'hypersexualisation ...encore

Tout le monde semble ne parler que de ça, encore aujourd'hui dans La Presse, les pubs d'une certaine boutique pour jeunes filles se retrouvaient à la une. Le message est simple: porte nos cols plongeants et nos jeans serrés et tu aura la cote. Et le mot «sexy» pour qualifier tout ce qu'ils ont en magasin. Jusque là tout va bien, en autant que papa maman soient dotés d'un minimum de jugement et de droit de veto sur leur puces de 10 12 ans.
Mais mon questionnement porte d'avantage sur la place que l'on laisse insidieusement prendre à la sexualité adulte dans la vie des jeunes. À mon humble avis, il y a un certain déséquilibre entre la présence d'images et de messages irréalistes versus la place de l'éducation sexuelle que l'on offre aux enfants. Notre culture est orientée vers ceux qui consomment, c-à-d les adultes ( de moins en moins vrai d'ailleurs, les ados sont de plus en plus voraces). Les produits, images, entertainment sont orientés vers ceux en mesure de les payer. On érotise rapidement le moindre gugus question d'attirer l'attention. Encore une fois, le problème n'est pas là, le hic c'est qu'on oublie que les enfants aussi font partie de la société et qu'un enfant n'est pas en mesure de comprendre et de faire la part des choses comme nous adultes. À moins que... biensûr à moins qu'on prenne notre rôle d'adulte en main en répondant aux questions mais surtout en allant de l'avant en offrant explications et écoute.

Comme toujours la solution se trouve dans la prévention plutôt que dans la répression. Il n'est pas question de brûler les jeans serrés mais d'éduquer nos cocos dès leur plus jeune âge à cette facette de l'humain ho combien mystérieuse encore en 2008.

L'abus sexuel une autre raison de donner de l'amour et de l'attention aux enfants

Cette semaine j'avais une entrevue avec un centre important pour l'aide aux enfants victimes d'abus sexuel. N'y connaissant pas grand chose sur le sujet, j'ai vite fait une recherche et ce que j'y ai découvert est plutot alarmant.
L'agression sexuelle est l'un des facteurs de risque les plus important des troubles de comportement chez les enfants. Ce n'est pas difficile à imaginer puisqu'il s'agit de la perte totale de contrôle de son propre corps par un tiers qui est le plus souvent aimé et respecté. Ce type d'intrusion est ce qu'il peut arriver de pire à quelqu'un et le psychisme s'y défend quelques fois en se dissociant du corps. Ce mécanisme de défense permet à la victime de litéralement se ''détacher'' de son corps pour se protéger du vécu trop difficile à supporter. Les victimes relatent ne plus rien sentir et même voir la scène défiler devant leurs yeux. C'est un mécanisme de défense sain qui permet au psychisme de sauvgarder son équilibre, mais la répétition de ce type d'expérience est extrêmement dangereuse. En effet, lorsqu'elle deviens usuelle, la dissociation peut mener la victime à perdre le contact avec la réalité et donc causer une psychose.
La psychose peut s'expliquer par la fragmentation du moi, une image simple est d'imaginer le moi comme un casse-tête défait. Plus rien ne fait de sens.
Toutes les petites victimes ne sont pas en proie à devenir psychotiques, mais toutes (à l'exception des cas rares de résilients) vivent des répercussions importantes qui bloqueront leur sain développement émotionel et cognitif.

L'instigateur de l'agression est dans plus de 90% des cas un adulte qui assume un rôle d'autorité, un parent, un coach, un professeur. Celui-ci a accès à l'enfant et à des occasions propices pour excercer sa domination. Les études démontrent que la plus part du temps, les agressions se font sans violence et l'agression est présentée comme un jeux. Les enfants se laissent prendre puisque généralement l'instigateur a pris soin de gagner la confiance de la victime. Pour un enfant l'instigateur représente l'autorité et donc que le comportement est acceptable.
Le plus triste dans tout ça est que ces victimes sont majoritairement des enfants carencés émotionellement pour qui les moments avec l'agresseur sont la seule forme d'intimité affectueuse vécue avec un adulte.
Mais qui sont les agresseurs? Selon les études, il s'agit d'individus bien souvent narcisssiques occupant des postes de pouvoir. Contrairement à ce que l'on peut penser, le geste d'agression sexuelle envers un enfant comblerait des besoins autres que sexuels. Le profil de l'agresseur est celui d'une personne qui a besoin de se sentir important, puissant, dominant, admiré et désiré. Avec un enfant il arrive à combler ces besoins beaucoup plus facilement qu'avec un adulte ce qui est en soi un immence risque de récidive. Lorsqu'on arrive à combler de tels besoins aussi facilement, la motivation à poursuivre est imminente et donc il n'est pas rare que les victimes vivent ce type d'agression à répétition durant des mois voire des années.
En terminant je ne peux que vous conseiller de donner toute l'attention et l'amour aux enfants autour de vous, vous en ferez des victimes moins faciles pour les agresseurs potentiels.